Après une semaine sur place...

Impossible de mettre les pieds à Montréal sans goûter la fameuse poutine ! À défaut d’être le nom d’un dictateur russe, c’est aussi le nom donné à une spécialité québécoise. Amis des régimes hypocaloriques, passez votre chemin : la poutine, c’est un plat de frites, recouvert d’une sauce barbecue, et (dans sa version traditionnelle) agrémenté de fromage en grains.

(la poutine... ici avec des morceaux de saucisse et des champignons en plus!)

Nous avons goûté ce « cauchemar de nutritionniste » dans un restaurant, « la Banquise », qui nous a été conseillé par l’actuelle locataire de notre appartement.

Celui-ci ne propose pas moins de 23 sortes de poutines différentes : au bacon, à la viande, au poivre, etc. Et ne vous fiez pas à cette apparence un peu difficile, ou au fait que ce plat ne se déguste qu’avec une fourchette (et rien d’autre !), la poutine c’est très bon ! Allez ! ne faîtes pas les « niaiseux », on sait très bien que vous ne cracheriez pas sur une moule-frites, ce qui n’est pas bien mieux sur le plan diététique !

Pour digérer ceci, nous avons été glandouiller au Parc Lafontaine, avec ses écureuils, et sa grande fontaine (ce qui est très surprenant vu le nom du parc !). Après ceci, encore un détour par le ghetto McGill (qui, à terme, devra sans doute s’appeler le « ghetto Adri et Julie »), puis démarches administratives pour ouvrir un compte en banque sur place.

(le magnifique parc Lafontaine. Disoulée pour le doigt!)

(vous remarquerez qu'il fait très beau ici : environ 28°!)

En parfaits petits touristes, nous nous sommes ensuite rendus au "Biodôme de Montréal"... C'est à la fois un zoo, un aquarium, et un jardin botanique, qui nous présente sous une forme de serre géante, les cinq plus beaux écosystèmes des Amériques (tropical, polaire, etc...).


Vendredi, détour par le « Centre Service Canada », un genre de C.P.A.M version « on attend 10 minutes maxi, les locaux sont climatisés, et les hôtesses sont très sympa ». Exactement comme en France, me direz-vous non sans une certaine touche d’ironie.
Seulement voilà, l’hôtesse, aussi sympa soit elle, valide la demande de Julie, et lui fournit son numéro de N.A.S (pour l’assurance sociale), mais bloque sur le mien : la préposée à l’immigration a rempli mon visa du 15 août 2008… au 15 août 2008. Soit le droit au travail pour exactement une journée. Non pas que je sois paresseux (parce que franchement, travailler une journée sur un an, je serais pas contre), mais ce nouveau statut de clandestin ne m’enchante guère. Enfin rassurez-vous, je ne suis pas (encore) illégal, j’ai le droit à 3 mois sur le territoire avant que l’on ne m’expédie manu militari vers je ne sais quel pays d’Afrique ou d’Amérique du Sud ! Cela va encore rallonger la durée des démarches, surtout que le précieux numéro de N.A.S (qui identifie tous les citoyens québécois et les résidents permanents ou temporaires) est impératif pour trouver un travail.
En attendant, cela ne bouleverse pas trop la suite des opérations, car tant que l’on a du cash, ici, on ne vous pose pas de questions. C’est dingue ! On peut même ouvrir un accès téléphonique en payant tout en liquide et en ne fournissant strictement aucune preuve d’identité !

Suite à ces petites tracasseries administratives, nous avons été boire un café à Saint-Denis (non, pas de la Réunion ! mais on aurait bien aimé !) avec Tatiana, une pote de Lille qui s’est installée ici pour suivre ses études de lettres. Petit détour par le quartier latin, découverte d’une librairie mine d’or (le genre « étagères poussiéreuses et conseils précieux » inside), et de plein de petits restaurants qu’on voudrait tous essayer ! M’est d’avis qu’on regrettera bien vite ce temps où nous pouvions flâner en tee-shirt et tongs…

(Il y a a ces pancartes "nous embauchons", sur environ 1 bar ou 1 magasin sur 2...et regardez comme ça réjouit ces deux là!)

Sur ces bonnes paroles, on vous embrasse tous, et on vous dit à dans quelques jours, car nous risquons de ne plus avoir d’accès au Net les premiers jours de notre emmenagement. Normalement, « The Cable Guy » (le type qui vient nous installer le câble) passera mardi matin !