Cela faisait un petit moment que nous ne vous avions pas donné de nouvelles, alors ce billet est là pour vous rassurer (parce vous étiez inquiets, n’est-ce pas ?).
Il s’est passé pas mal de choses ces derniers temps, on a (enfin) emménagé, pris un accès à Internet digne de ce nom (Vidéotron, « qui capote bien mais crosse sur les tarifs »), réglé pas mal de tracasseries administratives… et surtout commencé à prendre réellement nos marques ! On a même un compte en banque ici, c’est dire si l’on a prévu les millions de dollars que l’on va empocher d’ici quelques temps, grâce à un travail épanouissant et lucratif !
Enfin bon, à défaut de trouver le boulot de nos rêves, on épluche toutes les petites annonces pour trouver « la » job qui nous fera manger et rencontrer de nouvelles têtes. Et c’est assez drôle, parce qu’on trouve de tout ici, du chef d’entreprise lubrique qui recherche une secrétaire ouverte à toute proposition (mais qui se révélera une grande professionnelle), à la plonge payée 9$ de l’heure (soit 5,75€), en passant par les études cliniques rémunérées une fortune, à condition toutefois que vous acceptiez de signer la clause qui vous interdit d’attaquer le laboratoire en question, si d’aventure vous perdiez vos dents ou vous retrouviez avec un troisième œil.
Dans tout cet imbroglio plus ou moins sérieux, il y a quand même beaucoup d’annonces très intéressantes, beaucoup de boîtes dont le nom faît rêver (Sid Lee, Tam-tam TBWA, Burger King, etc.), et beaucoup d’annonces en général. Le seul hic, c’est le niveau en langues demandé. Il faut savoir qu’ici à Montréal, tout le monde ou presque est parfaitement bilingue, et même une personne qui vous jurera mordicus être mauvaise en anglais vous sortira des noms anglophones avec un accent américain parfait. Mais bon, on se rassure en se disant que ce qu’attendent les employeurs, c’est un niveau « business ». Il est loin le temps où cette prof d’anglais acariâtre au collège qui nous faisait digérer des pages de verbes irréguliers, pour nous bassiner avec des règles grammaticales revues au moins un million de fois. So, on va checker toutes les jobs, appliquer à toutes, et crosser bien fort les fingers qu’on nous retienne ! Vous catchez ce que je veux dire ?
Pour ma part, j’ai pu régler mes soucis de papier, avec une découverte de l’administration québécoise qui me faisait penser aux 12 travaux d’Astérix… J’ai été renvoyé de services en services, personne n’était capable de me dire exactement à qui m’adresser, on m’a même dirigé vers un formulaire très pompeux de modification de papier officiel, celui-ci étant facturé 30$ et traité en moyenne en 8 semaines (la galère…), mais au final, nous sommes retournés à l’aéroport (3 lignes de bus, une de métro… et 1h30 de trajet), et une préposée à l’immigration a pu rééditer le papier sacré, sans faute cette fois-ci. Comble du bonheur, mon séjour a même été rallongé de 15 jours, et mon permis de travail actuel ne porte plus la mention qui m’interdisait de travailler dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Alors à défaut de devenir professeur de chirurgie, je m’intéresserai dès lundi aux offres de graphisme et de communication, parce que ce serait quand même plus sympa que de faire la plonge dans une cave !
Pour « fêter » ça, nous avons été manger dans un restaurant belge, « frite alors! », dans le quartier latin, l’un des seuls à proposer la vraie frite belge, soufflée comme on l’aime… et cuite dans la graisse de bœuf ou de cheval. Comme accompagnement, pas de bière d’abbaye mais un « Pepsi diète » à la place, autant vous dire que l’on commence à s’habituer aux coutumes locales ! C’était très agréable de décompresser dans ce petit resto, décoré entièrement à l’effigie de Tintin!
Puis, l’après-midi, Julie (notre locataire, une fille adorable) nous a emmenés à IKEA, et nous avons pu acheter ce qui nous manquait dans notre nouvel appart...
Alors pour résumer, nous sommes installés, régularisés, repus… et heureux !
On vous embrasse !